L’abus systémique, également désigné comme de la maltraitance institutionnelle ou en institution, se produit lorsque les règles, les règlements, les lois, les politiques, les programmes ou les pratiques d’une institution nuisent à un groupe identifiable ou à un membre d’un groupe identifiable ou les discriminent.
Les institutions sont des organisations ou des sociétés établies dans un but particulier comme l’éducation, les programmes sociaux ou culturels, ou la gouvernance. Elles comprennent les écoles, les églises et le système de soins de santé.
Dans certains cas, les règles, les règlements, les lois, les politiques, les programmes ou les pratiques d’une organisation portent préjudice à des groupes ou à des personnes. Le préjudice peut être psychologique, physique, sexuel ou financier. Pour qu’il y ait maltraitance institutionnelle, il y a généralement un déséquilibre de pouvoir entre l’organisation et le groupe ou la personne. Souvent, la structure organisationnelle de l’institution protège celle-ci et les contrevenants qui la composent de toute responsabilité. Historiquement, cette pratique a conduit à l’abus systémique que nous observons aujourd’hui.
Les victimes d’abus systémique peuvent être réticentes à discuter de la situation avec l’institution concernée ou à la signaler aux autorités par crainte du doute ou de représailles. L’objectif de Slater Vecchio est d’aider les personnes qui ne sont pas en mesure de confronter l’ordre établi, et de leur rendre justice.
Il existe de nombreuses ressources disponibles pour les personnes qui ont été victimes d’abus systémique. Il s’agit parfois d’aider les survivants à reconnaître des expériences passées comme des abus, de soigner le traumatisme lié à l’abus, et d’accompagner les survivants vers un état de dignité et de bien-être.
Cependant, le fait de parler d’un abus à d’autres personnes peut être troublant et faire revivre le traumatisme. Il faut encourager les survivants à accéder à leur propre rythme à des ressources d’aide. Le traumatisme est complexe et différent chez chaque personne, et l’information et le soutien visent à éviter toute incidence négative supplémentaire.
Les organismes ci-dessous sont des exemples de ressources qui pourraient s’appliquer à votre situation si vous cherchez des services.
Battered Women’s Support Services prête une voix féministe contre la violence et l’oppression. Cet organisme solide et dynamique offre du soutien aux femmes victimes de violence et défend leurs droits. Il fournit également à la communauté de l’éducation et de la formation sur la violence faite aux femmes.
Le Centre canadien de ressources pour les victimes de crimes (CCRVC) offre du soutien, de la recherche et de l’éducation aux survivants et aux survivantes d’actes criminels graves au Canada. Il offre de l’aide aux victimes et défend leurs droits et intérêts, peu importe l’état d’avancement d’une poursuite judiciaire. Le CCRVC considère que les victimes doivent être habilitées à reprendre le contrôle de leur vie.
L’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) est une organisation autochtone nationale qui assure la représentation des femmes et filles autochtones au Canada. Elle accepte toutes les Premières Nations : celles vivant dans les réserves et hors de celles‑ci, celles ayant un statut légal ou non, celles étant privées de leurs droits, les Métis et les Inuits.
Tsow-Tun Le Lum, dont le nom signifie « maison aidante », est une société qui propose des services aux survivants, aux familles et aux communautés autochtones. Elle offre des programmes et services d’approche communautaire ainsi que des services visant à aider les survivants de traumatismes et des pensionnats autochtones.
La Lukas’ House Society est un organisme sans but lucratif fondé à la mémoire de Lukas Goguen. Elle a été créée dans le but de sensibiliser la population aux dangers des opioïdes et de l’éduquer sur la réduction des méfaits. Son objectif est de contribuer à éradiquer la stigmatisation associée à la santé mentale et à la toxicomanie.
Le centre anti-viol WAVAW propose des services de soutien aux victimes d’agression sexuelle et d’autres actes de violence sexualisée. Il préconise le changement, tant sociétal que systémique, par l’activisme, l’éducation et la sensibilisation. Il travaille à un avenir meilleur pour les personnes survivantes en offrant des systèmes de soutien et en préconisant une meilleure compréhension des causes de la violence.
Le centre de soutien des victimes d’agression sexuelle du Centre de l’Alberta est un organisme sans but lucratif qui vient en aide aux personnes résidant dans la région centrale de l’Alberta. Il se spécialise dans le traitement des traumatismes sexuels et offre du soutien pour vous permettre de discuter librement de vos difficultés.
La société britanno-colombienne pour les hommes victimes d’abus sexuels (BCSMSSA) est un organisme sans but lucratif fondé pour fournir des services aux hommes ayant subi des abus sexuels. Elle propose des services de traitement et de soutien, élabore du matériel éducatif et apporte son aide aux organismes gouvernementaux en plus d’assurer des communications et des consultations claires avec la communauté.
La Phoenix Society est un organisme sans but lucratif de la Colombie-Britannique qui aide les personnes aux prises avec des problèmes liés à la dépendance, à l’emploi, à l’éducation et au logement. Elle se consacre à l’innovation et à des initiatives qui aident les personnes à se sortir du cycle de la toxicomanie et de l’itinérance.
Cette ligne d’écoute est à la disposition de toute personne âgée de 16 ans ou plus ayant subi une agression sexuelle. Ses agents offrent à ceux qui en ont besoin du soutien et de nombreux autres services en lien avec le rétablissement après un traumatisme, les services aux victimes et la thérapie familiale.
Les services mobiles d’intervention d’urgence en Saskatchewan offrent du soutien aux personnes faisant face à divers problèmes, notamment sous la forme d’une ligne d’écoute, d’un service de soutien sans rendez-vous, d’une ligne de prévention du suicide et d’une ligne d’assistance en cas de violence envers les enfants.
Il est compréhensible que certains survivants appréhendent de participer à une poursuite en raison de la possible exposition publique. Cette préoccupation légitime peut malheureusement faire obstacle dans l’accès au système judiciaire. Si c’est votre cas, sachez qu’il existe des options pour protéger votre identité. Nous voulons accompagner les personnes qui ont besoin de réparer un tort.
Les services juridiques peuvent aider les survivants d’abus systémiques à demander des comptes à l’institution fautive et une indemnité pour le préjudice subi. Souvent, une action en justice encourage d’autres survivants à se manifester pour corroborer les pratiques systémiques abusives. Les services juridiques fournissent également des conseils et de l’information sur la procédure judiciaire. Si vous envisagez d’exercer un recours en justice, vous devez pouvoir compter sur une équipe juridique compétente et dévouée.
Nous reconnaissons qu’il peut être difficile de faire part d’expériences d’abus, quels qu’ils soient. Tous vos sentiments sont légitimes et, en tant qu’équipe juridique, nous sommes à même de traiter de questions sensibles avec compassion, sans porter de jugement.
Si vous préférez parler à quelqu’un,
appelez-nous :
604-648-3579
[1] Statistique Canada – La violence fondée sur le sexe et les comportements sexuels non désirés au Canada, 2018 : Premiers résultats découlant de l’Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés
[2] Fondation canadienne des femmes – Agression sexuelle et harcèlement : les faits
[3] Le Centre d’aide pour survivants d’agressions sexuelles Amelia Rising – Faits sur la violence sexuelle